La réflexion de notre équipe sur ce site vient compléter celle menée par la commune de Romillé. Notre hypothèse d’urbanisation s’inscrit dans la définition d’une transition ville/campagne en assurant les continuités écologiques (trame verte/bleue), en promouvant une gestion alternative des eaux pluviales, et en valorisant les espaces de convivialité tout en créant les conditions du lien social en préservant l’intimité au sein du logement. Les principaux enjeux de cette opération sont de :

• Marquer la limite d’urbanisation de la commune par une silhouette compacte, à l’architecture de toit.
• Assurer une transition paysagère maîtrisée avec l’espace agricole voisin grâce à la valorisation de la lisière bocagère existante.
• Développer les corridors écologiques en ceinture de l’opération et en son cœur pour ramener le paysage en ville.
• Prendre en compte la topographie pour aménager des vues sur les éléments paysagers identitaires du site.
• Ouvrir sur les espaces naturels environnants via un réseau de voies vertes et de chemins piétons.
• Intégrer les ouvrages de gestion des eaux pluviales au projet paysager et favoriser la mutualisation des ouvrages techniques avec les espaces paysagers communs publics.
• Anticiper les besoins en stationnement primordiaux au bon fonctionnement du quartier pour cette commune périphérique.

Tout en assumant sa position et son rôle transitoire entre la ville et la campagne, le nouveau quartier de la Houltais valorise la vallée sur laquelle il s’adosse et renature le cours d’eau qui la traverse.

Véritable valeur ajoutée au quartier, cet espace paysager réaménagé en parc est d’autant plus valorisé par la qualité du traitement des constructions, des jardins et des limites qui le bordent.

Nous avons cultivé l’idée d’affirmer la limite entre le parc et les logements et d’offrir aux constructions, en frange de cet espace paysager, la possibilité de venir ouvrir des vues en belvédère et des accès directs sur celui-ci.

Prénommée « rempart habité » cette frange construite sera caractérisée par un traitement uniforme de la limite sur Parc : un mur en Corten, à la fois clôture et architecture.

Les parcelles constitutives de ce rempart ont la particularité de pouvoir modeler le terrain pour adapter la topographie du site au projet futur, de constituer un belvédère, un jardin clos, une clôture comme élément du projet architectural, qui se retourne pour prendre de l’épaisseur et accueillir de l’usage en son cœur.

Imaginé comme le début d’une histoire architecturale, ce mur de clôture ou de soutènement prend corps par un jeu de volumétrie, de matière et d’épaisseur dans la profondeur de la parcelle.

Les opérateurs et leur maître d’œuvre sont acteurs du projet et s’inscrivent dans cette démarche, ou chaque projet participe à constituer un tout cohérent.